Mitsubishi Motors

 

Histoire

Début de l'activité automobile

Mitsubishi, signifie trois (mitsu) macre commune (hishi), ce qui qualifie au Japon un diamant ou un losange. Mitsubishi a été fondé en 1873 par Iwasaki Yataro. c'est un keiretsu ou littéralement conglomérat plusieurs entreprises. La première automobile Mitsubishi, construite par Mitsubishi Heavy Industries apparaît en 1917. Basé sur la Fiat Tipo 3 son nom est la Type A. Cette dernière étant entièrement construite selon un mode artisanal, elle ne peut concurrencer des véhicules de même catégorie, fabriquées selon les méthodes de production modernes de l'époque comme le taylorisme, dont bénéficient de nombreuses marques telles que Ford avec sa Ford T (1907-1927), mais aussi en France, les voitures Mors qui deviendront en 1919 les automobiles Citroën. La "type A" disparaît donc en 1921, après avoir été produite à seulement 22 exemplaires.

Ce n'est qu'en 1937 que Mitsubishi Heavy Industries (MHI) développe à nouveau une berline 4x4 à usage militaire appelé PX33. Après la Seconde Guerre mondiale, il faut attendre 1970 pour que Mitsubishi fabrique à nouveau un véhicule automobile sous son nom, dans le cadre d'une nouvelle société baptisée Mitsubishi Motors Corporation.

Durant son histoire récente, MMC a de nombreuses fois collaboré avec d'autres constructeurs. Il y eut d'abord Chrysler en 1971, puis Hyundai en Corée du Sud, Proton en MalaisieVolvo avec qui Mitsubishi Motors partagea l'exploitation de la plus grande usine des Pays-Bas située à Born, avant prendre l'entière propriété en 2001.

Création de Mitsubishi Motor Corporation

Grâce à ces alliances et durant les années 1970, Mitsubishi Motors augmente sa production de véhicules de 500 %.

MMC s'implante industriellement aux États-Unis, principal marché mondial, avec l'aide de Chrysler, en fondant l'usine Diamond-Star Motors, détenu à 50 % par chacun des deux partenaires, à partir de 1988. C'est un véritable tournant qui poursuit la stratégie entamée par son compatriote Honda en 1982. Mitsubishi Motors prend le contrôle total du site en 19913.

Mais sa forte implantation dans le sud-est asiatique va lui être fatale. En 1997, l'entreprise subit de plein fouet la crise financière asiatique qui va le faire s'agenouiller devant un « prédateur » (terme employé à l'époque pour désigner les repreneurs d'entreprises automobiles moribondes).

Période Daimler-Chrysler

Le constructeur Daimler-Chrysler, déjà assis sur ses marchés domestiques européen et nord-américain, est à la recherche d'un partenariat en Asie afin de renforcer sa présence dans cette région. Après avoir renoncé à racheter Nissan, au profit de Renault, il trouve un accord avec MMC. Le japonais dispose d'usines en Asie et son implantation aux États-Unis, offre les opportunités autant d'une complémentarité géographique que d'économies d'échelle ; il est également un généraliste de petites cylindrées, ce que recherche l'entreprise germano-américaine4. Pour Mitsubishi Motors, cette alliance, sérieusement envisagée par les spécialistes du secteur depuis la fusion entre de Daimler Benz et Chrysler Corporation en 1998, lui offre l'occasion de mettre en place une coopération globale, après avoir été fragilisé par la crise économique asiatique5. Les SmartForfour sont ainsi produites dans l'usine néerlandaise NedCar de MMC, qui est sous-utilisée depuis le départ de Volvo Cars, racheté en 1999 par Ford, et le retrait des Volvo S40 des lignes de production.

La Smart Forfour partageait sa plate-forme avec la Mitsubishi Colt, fruit de l'alliance temporaire entre Daimler-Chrysler et MMC

En 2002, sous l'égide de son président d'alors, Monsieur Kawasoe, impliqué avec 23 autres personnes dans un scandale de défauts dissimulés qui occasionne le rappel de 800 000 véhicules dans le monde, Mitsubishi Motors connait de graves difficultés pour écouler ses productions de véhicules. L'entreprise va perdre jusqu'à 60 % de part sur son marché domestique, ainsi que 54 % en Amérique du Nord.

MMC connaissant de graves difficultés financières et industrielles, Daimler-Chrysler, dont les résultats sont plombés par les pertes dans ses différentes filiales (dont Mitsubishi), décide de ne pas participer à l'augmentation de capital souscrite en avril 2004 pour redresser les comptes du manufacturier japonais. Il voit sa participation diluée dans MMC de 34 % à moins de 25 %, après être monté à 37,3 % dans le cadre d'un dédommagement pour « vices » cachés dans l'entreprise Mitsubishi Fuso dans laquelle Daimler Trucks venait de prendre une participation importante. Cet évènement marque le début du désengagement de Daimler-Chrysler, qui voit volontairement sa participation dans MMC diluée, passant à 12,42 % : les deux sociétés sont alors désolidarisées financièrement. La valeur de l'entreprise ne cessant de se déprécier durant les mois qui suivent. En novembre 2005, Daimler Chrysler solde avec une décote de 18 % les 12,42 % (548,4 millions d'actions) de participation qu'il lui reste, à la banque d'affaires américaine Goldman Sachs pour seulement 500 millions d'euros, marquant la fin de l'ère Daimler-Chrysler.

Cependant, même si les coopérations entamées ont été maintenues, d'autres se défont progressivement, obligeant Mitsubishi Motors à revoir sa stratégie de production. La décision du constructeur germano-américain d'arrêter la production de la Smart Forfour a ainsi mis fin mi-2006 à son assemblage dans l'usine NedCar, devenue l'unique propriété de MMC6.

En 5 ans, Mitsubishi Motors verra ses ventes de véhicules s'effondrer de 50 % (VL & PL) et sera amputé, en 2005, de 85 % de sa marque de camion Mitsubishi Fuso (no 2 japonais) que le numéro un mondial Daimler Trucks reprendra.

Indépendance et coopérations

Mitsubishi Motors Corporation a été sauvé de la faillite par la puissance de son groupe, et la participation très intéressée du fonds d'investissement Phoenix Capital et de la banque d'affaires JP Morgan Chase7.

Mitsubishi Motors corporation connait une baisse significative de ses ventes d'automobiles sur de nombreux marchés mondiaux depuis 2002. Ce n'est seulement qu'en juillet 2007, que MMC a enregistré un bénéfice annuel de 73 millions de dollars grâce aux ventes de son S.U.V "Outlander"; vendu également en Europe sous les noms de Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser8.

Depuis sa séparation avec Daimler-Chrysler, MMC a renoué avec une politique de partenariats sans échange capitalistique ni grande alliance, pour relancer sa production et conquérir de nouveaux marchés à moindre coût.

Avec PSA

Le Citroën C-Crosser est un Mitsubishi Outlander sous la marque du groupe PSA

Depuis l'accord passé le 11 juillet 2005, PSA et Mitsubishi Motors coopèrent à plusieurs niveaux. Depuis la mi-2007, le japonais reçoit des moteurs diesels du groupe français pour équiper ses SUV Outlander9. Depuis 2008, PSA reçoit 30 000 Outlander produits par Mitsubishi au Japon, et badgés Peugeot et Citroën. Ce nouveau modèle a été développé dès l'origine dans l'optique d'une commercialisation sous les trois marques. À partir de 2009, les modèles destinés au groupe français seront assemblés dans l'usine néerlandaise NedCar, où sont déjà montés les Mitsubishi Outlander, pour répondre à la demande européenne des deux groupes et réduire les coûts, en particulier de transport10. Les deux sociétés construisent par ailleurs une usine en Russie, d'une capacité de 160 000 véhicules par an, où MMC mettra en ligne des SUV destinés au marché local. De plus, en 2010, Mitsubishi et PSA ont le projet de construire en commun des véhicules de transports tout électrique basés sur la technologie des batteries "ion lithium" que maîtrise parfaitement une entreprise du keiretsu Mitsubishi11.

Cette nouvelle stratégie est assimilable à celle de PSA : établir des collaborations durables, sur un type de produit, et sur un marché donné, sans participation croisée ni prise de contrôle, pour croître.

Le , PSA Peugeot Citroën annonce étudier un rapprochement avec Mitsubishi12. Selon le quotidien économique Nikkei Shimbun, le groupe français souhaitait prendre entre 30 et 50 % de son homologue japonais à la faveur de l'émission par celui-ci de nouvelles actions pour un montant allant de 200 à 300 milliards de yens (1,5 à 2,3 milliards d'euros)13. Ce projet reste sans suite.

Avec Isuzu

Mitsubishi Motors et Isuzu Motors ont produit ensemble un nouveau moteur diesel avec turbo à géométrie variable de 1,8 , qui équipe le crossover ASX depuis 2010. Moteur depuis installé sur la Lancer.

Avec Nissan

Mitsubishi fournit des voitures de catégorie keijidosha à Nissan (lequel s'approvisionne également chez Suzuki pour enrichir son offre dans ce segment). L'EK Wagon, le Town Box et le Pajero Mini deviennent ainsi respectivement Otti, Clipper Rio et Kix. La fourniture de la Mitsubishi Town Box est également prévue. MMC reçoit de son compatriote un véhicule utilitaire de moyenne gamme issu du break Wingroad, les AD et Expert14. Ce modèle est rebaptisé Lancer Cargo une fois consacré Mitsubishi.

En janvier 2016, Mitsubishi annonce la fermeture de son usine en Amérique du Nord située à Normal dans l'Illinois, faute de repreneur souhaité par Mitsubishi15.

Le 20 avril 2016, la marque avoue avoir « manipulé des tests pour présenter de meilleurs rendements énergétiques » pour ses moteurs depuis vingt-cinq ans ; plus de 625 000 véhicules sont concernés16.

En mai 2016, Nissan et Mitsubishi annoncent une augmentation de capital de Mitsubishi que Nissan souscrira pour devenir actionnaire de Mitsubishi à hauteur de 34 % pour 1,9 milliard d'euros17. Cette augmentation de capital est réalisée en octobre 2016, pour un coût de 2,29 milliards de dollars18.

Le 18 mai 2016, le constructeur automobile annonce la démission de son PDG Tetsuro Aikawa, effective le 24 juin 2016, suite aux affaires de fraude et de manipulation des tests19.

Mitsubishi Motors annonce le  que Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, devient son président mi-décembre 2016. Nissan prend 34 % de part chez Mitsubishi ce qui fait de cette nouvelle alliance un ensemble de 9,5 millions de véhicules vendus par an20.

Source Wikipedia.

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Mitsubishi Grandis

Le Grandis demeure toutefois encore, en 2011, au catalogue Mitsubishi, sur quelques marchés dans le monde : Australie, Indonésie, Viêt Nam et Thaïlande. Dans ce dernier pays, il a conservé une ancienne appellation Space Wagon.
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Mitsubishi Space Star

Le Mitsubishi Space Star était un petit monospace compact de la marque Mitsubishi Motors destiné essentiellement au marché européen, produit entre 1998 et 2005. Il remplaçait le Mitsubishi Space Wagon.
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Mitsubishi Space Wagon

La Mitsubishi Space Wagon est une voiture familiale cinq portes, cinq/sept sièges produite par le constructeur japonais Mitsubishi Motors de 1983 à 2003.